La ligne verte, au fil des œuvres d’art à Nantes

Le Lundi 4 juillet 2022

Du 2 juillet au 11 septembre 2022, découvrez la 10e édition du Voyage à Nantes, un parcours artistique dans la ville de 64 œuvres temporaires ou pérennes

La ligne verte

Le Voyage à Nantes a 10 ans. Dix années durant lesquelles la fameuse ligne verte qui court sur les trottoirs de la ville a doublé en longueur, passant cette année à 24,5 km. Un parcours artistique urbain qui s’est enrichi chaque année d’œuvres pérennes. Elles sont 64 désormais, situées sur l’espace public et offertes au regard des passants.

L’art est dans la rue

Cette année encore, le parcours artistique va permettre de nouvelles visions de la ville et de son patrimoine. Ainsi, le cimetière de la miséricorde accueillera une œuvre pérenne de Patrick Convert, connu pour avoir imaginé des vitraux extraordinaires, dont la conception unique fait que les personnages donnent l’impression au spectateur d’être suivi par leur regard de verre.
Des biches habiteront également dans la partie ancienne du cimetière. Celle des concessions à perpétuité édifiées au 19e siècle, que la ville a décidé de laisser réensauvager par la nature.

Pour la première fois, la place Royale n’accueillera pas d’œuvre spectaculaire. Hélène Delprat installera son théâtre des opérations de part et d’autre, place Félix et place Graslin. Elle occupera l’espace avec un bestiaire théâtral, sorte de danse macabre contemporaine.
Le Voyage à Nantes s’emparera de l’espace de la Place du Commerce. Alexandre Benjamin Navet y dessinera des façades nouvelles, sortes de décors de cinéma, vibrants de couleurs, juste le temps d’un été.

Un œil neuf sur la ville

En 2022, deux rames de tramway deviennent des œuvres d’art mobiles grâce au peintre Julien Colombier, un autodidacte qui travaille sur les jungles et la nature. Celui-ci répète ses motifs géométriques et végétaux de manière obsessionnelle, créant un environnement organique hypnotique pour le spectateur.

Au Parc des Chantiers, l’atelier Vecteur signe une œuvre toute de courbes et de lames de bois, posée entre la Cantine du Voyage et le Solilab, sur l’ancienne emprise ferroviaire. L’installation restera en place jusqu’à l’aménagement du jardin du Rail et du parc de la Loire.

Au même endroit, la Hab Galerie est investie par l’artiste Michael Beutler, avec une installation monumentale dont le papier est le principal support et répond au béton de l’architecture.

Autre œuvre remarquable et permanente, celle de Krijn de Koning. L’artiste va s’emparer de la rue Bias pour la colorer en ocre rouge, pendant que l’étonnant parking circulaire Peugeot des années 1950 sera revêtu d’un dégradé de vert et de bleu filant vers le ciel. Entre les deux constructions, des totems, des colonnes, pour conduire le regard du passant et détourner ses pas. Et reconsidérer sa ville d’un œil neuf.

 

Pour réserver : www.levoyageanantes.fr