L’aide au répit, pour reconnaître et soutenir les aidants
Le Jeudi 21 décembre 2023
Le dispositif d’aide au répit s'adresse aux retraités en situation d’aidant ou d’aidé. Pour le comprendre et le valoriser, Dalila Ouari, administratrice de la commission du fonds d'action sociale de l'Ircantec, vous présente ses enjeux et ses modalités.
Qu’est-ce qu’une personne aidante ?
C’est une bonne question car la personne « aidante » ne s’identifie pas toujours comme telle. Parfois, elle ne sait pas que sa situation peut lui donner droit à de l’aide et à du soutien.
Selon la loi*, une personne aidante apporte son aide pour une partie ou la totalité des actes de la vie quotidienne de manière régulière et fréquente, et à titre non professionnel. Un aidant peut être un conjoint ou concubin, un membre de la famille mais aussi une personne résidant avec elle ou à proximité comme un ami ou un voisin.
En France, près de 11 millions de personnes soutiennent au quotidien un proche en perte d’autonomie ou en situation de handicap.
Pourquoi faut-il prendre soin de nos aidants ?
Ces aidants souffrent généralement d’isolement et d’un manque de reconnaissance. Leur charge physique mais aussi mentale est quotidienne, permanente et donc très lourde.
Leur épuisement est tel qu’ils peuvent eux-mêmes développer des maladies chroniques ou même décéder avant la personne aidée.
Dans ce contexte, qu’est-ce que le droit au répit ?
C’est le droit de se reposer, de prendre soin de soi sans culpabiliser. Cela dégage du temps pour l’aidant. La qualité de l’aide apportée au proche ne peut être que meilleure ensuite !
Comment l’Ircantec favorise-t-elle le recours à ce droit ?
Le régime soutient les aidants : il reconnaît leurs difficultés et leur investissement. Une aide peut être accordée, sous conditions de ressources, au retraité de l’Ircantec aidant un conjoint ou un concubin fragilisé mais aussi à un retraité affilié au régime aidé par un proche.
Cette aide va dans les deux sens car on peut être aidant ou aidé, en fonction des périodes de la vie.
* La loi n° 2015-1776 du 28 décembre 2015, relative à l’adaptation de la société au vieillissement, instaure ce droit au répit.
Comment l’aide au répit fonctionne-t-elle ?
La demande peut être formulée par un retraité de l’Ircantec aidant un conjoint ou concubin fragilisé, ou aidé par un proche, en vérifiant son éligibilité.
Il s’agit d’une aide financière attribuée en remboursement de frais engagés pour :
- des séjours temporaires, ou de répit, ou encore de vacances, en structure d’accueil adaptée ;
- des journées occasionnelles d’accueil de jour en Ehpad ;
- des gardes effectuées à domicile par des intervenants professionnels.