Presbyacousie : quels signes, quelles solutions ?
Le Lundi 1 décembre 2025
La perte d’audition avec l’avancée en âge (presbyacousie) peut affecter profondément la qualité de vie en altérant la communication, les relations sociales et même la santé mentale. Cependant, des solutions existent pour limiter les effets négatifs.
La presbyacousie est une baisse de l’audition liée à l’âge. C’est une diminution physiologique et naturelle des capacités auditives : la personne entend moins bien qu’avant. Elle commence en général à partir de 50 ans et s’accentue progressivement, même s’il n’y a rien d’obligatoire, on peut encore entendre parfaitement à 70 ans ! Tout dépend des facteurs génétiques, des maladies ou des traumatismes sonores, comme une surexposition au bruit.
Reconnaître les premiers signes
La perte de l’audition touche d'abord les sons aigus, ce qui altère la compréhension de la parole dans une ambiance bruyante, par exemple une difficulté à suivre une conversation avec ses petits-enfants au restaurant. L’entourage est d’ailleurs bien souvent le premier à donner l’alerte, car la personne fait régulièrement répéter ou augmente exagérément le son de la télévision ou de la radio.
La personne atteinte peut également se plaindre d’acouphènes, ces bruits parasites, de type sifflement ou bourdonnement, entendus seulement par le sujet. Non traitée, la perte d’audition a des impacts importants tant sur la vie sociale et familiale que l’état de santé des personnes. Plusieurs études ont en effet établi un lien entre déclin cognitif et pertes auditives chez le sujet âgé en entraînant l’isolement et la dépression.
Ne pas faire la sourde oreille
Il est important de consulter dès les premiers signes de baisse auditive, sans attendre d’être isolé par sa surdité. Par exemple : éviter les repas de famille parce qu’on se sent en décalage à force de ne rien comprendre… La personne concernée doit s’adresser à son médecin traitant qui, en l’absence de cérumen pouvant expliquer la surdité, l’adressera vers un ORL. Celui-ci fera un examen otoscopique et un test d’audition et, le cas échéant, une prescription d’appareillage.
À noter : un autotest est accessible au grand public via l’application Höra, mis au point par la Fondation Pour l’Audition. Cet outil de repérage des troubles auditifs est simple et gratuit. Il se télécharge sur tablette et smartphone et permet de mesurer en trois minutes la compréhension de la parole dans le bruit.
Les aides auditives
Dans bien des cas, l’aide auditive s’avère la seule solution pour retrouver une écoute acceptable. À partir de l’ordonnance délivrée par l’ORL, c’est l’audioprothésiste qui aidera le patient à choisir le dispositif le mieux adapté à sa perte auditive et à ses besoins spécifiques (taille du conduit auditif, ergonomie...).
Il existe trois grands types d’aide auditive :
- le contour d’oreille classique,
- le micro-contour à écouteur déporté (posé derrière l’oreille et relié à un tube fin à l’extrémité duquel se trouve un écouteur logé dans l’oreille, c’est le plus répandu sur le marché)
- et l’intra-auriculaire (pièce de petite taille se logeant dans l’oreille et adaptée seulement aux surdités légères).
Il faut toujours garder à l’esprit que les appareils les plus discrets ou les plus esthétiques ne sont pas forcément les plus performants.
BON À SAVOIR
L’offre « 100 % Santé audiologie » propose une prise en charge totale de certains appareils auditifs.
Pour plus d’informations sur la prise en charge, rendez-vous sur le site de l’Assurance maladie.
Le Fonds social peut, sous certaines conditions, participer aux dépenses engagées par les retraités de l’Ircantec pour certaines prothèses. Pour plus d'informations, consultez les modalités dans la rubrique Je suis retraité / Aide prothèse