Art-thérapie : de multiples bienfaits à tout âge
Le Vendredi 28 juin 2024
L’art-thérapie utilise l’expression artistique, dans le but de se révéler à soi-même, avec l’appui de l’art-thérapeute. Elle n’est ni un atelier de pratique artistique, ni une thérapie au sens traditionnel du terme, alors qu’est-ce que l’art-thérapie ?
L’art-thérapie est une pratique qui se répand. Des arts plastiques à la musique, en passant par le textile, l’écriture, l’argile, la danse ou le théâtre, toutes les expressions artistiques sont concernées. Y compris les plus inattendues, comme les marionnettes ou encore le clown ! L’objectif, au fil des ateliers : créer, transformer la matière et peu à peu, se transformer soi-même.
L’art-thérapie : une quête des sens
Tout commence par un élan. Autrement dit, une réelle volonté d’essayer et d’expérimenter la pratique, même – et surtout – en ne connaissant pas ou peu l’art utilisé par l’art-thérapeute. D’ailleurs, « plus la personne est novice, plus l’art-thérapie peut opérer ! », souligne Aurore Cassegrain, art-thérapeute et enseignante à l’Inecat*.
En tant que professionnel issu d’une formation reconnue par l’État, l’art-thérapeute guide et accompagne en posant « un cadre propice qui amène la personne à créer une œuvre symbolique pour elle », décrit l’enseignante. Concrètement, à partir des échanges initiaux entre « la personne accompagnée et l’accompagnant », ce dernier propose un exercice de création qui s’effectue ensuite librement et pouvant être réadapté à tout moment. « Peu à peu, la personne se redécouvre car elle ne crée pas à partir de ses problématiques : il s’agit d’abord de se remettre en mouvement dans la création. »
Chaque séance (individuelle ou en groupe) d’1h30 en moyenne, s’articule en plusieurs temps : l’ouverture : un « moment rituel » pour s’extraire du quotidien ; le(s) temps de création sans cesse adaptable(s), en fonction des aspirations du participant ; puis la clôture permettant un recul sur ses réalisations.
Art-thérapie : quels bienfaits ?
Au-delà du bien-être, l’art-thérapie s’avère particulièrement bénéfique à des moments décisifs : passage à la retraite, perte d’un proche, dépression, maladie chronique… « Elle s’appuie sur les ressources de la personne pour susciter un élan vital dans la création. Elle permet aussi de contacter des pans inexplorés ou oubliés de soi », énonce Aurore Cassegrain qui rappelle que l’art-thérapie est plus largement adaptée aux personnes rencontrant des difficultés à verbaliser leurs émotions ou leur vécu. Elle insiste également sur la bienveillance de la pratique : « Le but n’est pas d’interpréter ni de juger ce qui est produit, mais d’ouvrir son imaginaire et peu à peu, changer le regard que l’on porte au monde et à soi. »
Bon à savoir : l’art-thérapie peut être associée à une thérapie déjà entamée ou un traitement médical prescrit en parallèle, sans s’y substituer. « En cas de psychothérapie par exemple, pratiquer l’art-thérapie en complément, y apporte une nouvelle dimension et peut permettre de l’aborder sous de nouveaux aspects. Parfois même, cela peut aider à dépasser certaines problématiques. »
*Inecat : Institut national d’expression, de création, d’art et transformation
Photo portrait d'Aurore Cassegrain, crédit : Aurore Cassegrain.
Comment trouver un atelier de pratique ?
L’art-thérapie est à ce jour une profession non réglementée. Elle est proposée dans un cadre soit libéral, soit institutionnel, médical ou associatif. Dans un cadre libéral, vous pouvez notamment vous renseigner auprès :
- de la Ligue professionnelle d’art-thérapie